Les exosquelettes sont des appareils motorisés qui peuvent être fixés sur le corps humain pour fournir une assistance physique à l’utilisateur. Ils peuvent aussi être utilisés pour des personnes souffrantes de problèmes de mobilité. Un grand atout pour les industries qui investissent dans ces outils pour de nombreux bénéfices, tant humains qu’économiques.
Un bénéfice pour la santé des collaborateurs
L’objectif premier des exosquelettes est de pouvoir réduire les troubles sur le corps humain lorsque des tâches pénibles sont à effectuer.
Les industries manufacturières sont d’autant plus sujettes à une importante exposition aux TMS (Troubles musculo-squelettiques), ce qui engendre de lourds problèmes de santé. En supportant les muscles de son utilisateur.
C’est donc pour cela que les industries se tournent davantage vers les exosquelettes pour leurs employés. Les usines de Michelin, Renault ou encore le groupe RATP utilisent depuis plusieurs années des exosquelettes pour soulager les efforts physiques de leurs ouvriers, techniciens et manutentionnaires. « Notre objectif ce n’est pas l’humain augmenté, mais l’humain préservé. « , confiait Nicolas Stuyvers, responsable du programme innovation du groupe RATP, lors d’une interview pour Le Parisien en juin 2022.
À l’heure où l’organisation et la structure des entreprises sont en pleine disruption, la tendance s’accompagne d’une volonté globale de prévention et d’amélioration des conditions de travail.
Une amélioration des performances
Les performances des exosquelettes dans l’industrie varient en fonction de l’entreprise et de la gamme du produit. Il existe des exosquelettes pour des tâches répétitives qui ne sont pas forcément lourdes mais pénibles sur le long terme. Des exosquelettes dits légers qui apportent un soutien sur le temps. Tandis que des exosquelettes dits lourds quant à eux peuvent soulever jusqu’à 100 kg pour les plus performants.
Les exosquelettes sont adaptés précisément à une tâche, et se concentrent principalement sur la zone sollicitée. Il existe des exosquelettes pour les jambes, le dos, les bras etc. Cette adaptabilité du produit permet une réelle optimisation pour effectuer les tâches nécessaires.
Cette efficacité permettrait de retrouver le goût au travail. “Ce dispositif d’assistance physique assiste la mobilité du tronc et permet de redonner du plaisir au travail, c’est très encourageant !” cite Yonnel GIOVANELLI, responsable du pôle ergonomie, Facteurs Organisationnels et Humains à la SNCF en parlant de l’exosquelette Japet.
Un bénéfice économique
L’objectif secondaire des entreprises est aussi de réduire les arrêts maladie. D’après la marque Japet, dans l’industrie le coût moyen d’un arrêt pour lombalgie est de 8000€ avec une durée moyenne de 2 mois. De plus, 7 salariés sur 10 auront un nouvel arrêt dans l’année. Ce qui signifie une perte nette considérable, ainsi que des problèmes de ressources humaines pour trouver un profil permettant de remplacer ces salariés.
Les prix de ces dispositifs varient de 1000 à 4000 euros, un investissement vite rentabilisé par l’entreprise. De nombreuses d’entre elles, encore sceptiques par le concept, investissent en petite quantité dans ces technologies pour tester, et obtenir le ressenti des collaborateurs. Une solution qui ne cesse de séduire les entreprises dans divers domaines.
« Une efficacité qui devrait entraîner son utilisation dans tous les secteurs réputés pour leur pénibilité et qui n’arrivent plus à améliorer les conditions de travail : industrie, automobile, BTP, manutention, agriculture, sécurité… et même l’hôpital », explique Jean Theurel, physiologiste à l’INRS.
D’après le cabinet de conseil Grand View Research, Le marché mondial pourrait d’ailleurs atteindre 3,3 milliards de dollars d’ici 2025.
Les exosquelettes répondent à des problématiques tant sociales qu’économiques. Une solution commune Win-Win, que ce soit pour les collaborateurs comme pour l’entreprise. Une transition qui s’accompagne de multiples autres changements dans le domaine de l’industrie.
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