L’avenir de l’impression 3D

De l’industrie, à l’habitat en passant par la mode, l’impression 3D a un avenir prometteur en ce qui concerne l’efficacité, la rapidité, la flexibilité mais aussi et surtout, l’écologie. 

Une meilleure flexibilité.

Véritable technologie émergente de l’industrie 4.0, elle ne cesse de se perfectionner et d’apporter des réelles solutions à de multiples problématiques. L’une des principales utilisations dans l’industrie est le prototypage. En effet, sans avoir besoin d’outils, de moules ni de techniques de fabrication coûteuses, elle permet d’obtenir une pièce rapidement et de pouvoir réaliser des essais techniques avant de produire la pièce finale. Ainsi l’impression permet un gain de temps par rapport à la mise sur le marché.

Avec l’impression 3D, les industriels peuvent aujourd’hui fabriquer des pièces complexes, recréer des organes humains tels que des cœurs, construire des maisons en un temps record, de seulement quelques heures à quelques jours, fabriquer des produits agroalimentaires tels que des bonbons ou des chocolats mais encore concevoir des instruments de musique. Le perfectionnement de l’impression 3D permet d’autant plus d’obtenir des objets qualitatifs. De plus en plus d’entreprises se lancent dans la production personnalisée d’objets tels que des chaussures imprimées en 3D. Grâce à leurs smartphones, les clients peuvent scanner leurs pieds et recevoir chez eux une paire imprimée en 3D spécialement conçue à leur taille. 

De nombreux spécialistes affirment que cette personnalisation grâce à l’impression 3D et aux autres technologies mène vers une industrie 4.1 où le client est au cœur de la chaîne de production et devient acteur de la production. 

mécanisme montre

Une Technique de fabrication rapide et efficace.

L’impression 3D est peu coûteuse, seule l’imprimante est un investissement. Elles coûtent en moyenne entre 300 et 1200 € pour les imprimantes tout publiques, mais peuvent aller au-delà 20 000€ pour les imprimantes industrielles. Compte tenu du peu de matière qu’elle requiert, l’impression 3D est efficace pour obtenir des pièces simplement, et rapidement, car l’impression peut prendre de quelques minutes à plusieurs heures.

Depuis quelques années, l’impression s’adapte à plusieurs types de matériaux, le plastique, la céramique, le métal, ainsi que de plus en plus de matériaux organiques. L’immobilier, un des secteurs les plus intéressés par le développement de l’impression 3D, est aujourd’hui en plein développement en cette période de crise du logement. Produire une habitation à partir de l’impression 3D est en moyenne entre 10 et 20% moins cher qu’une habitation classique d’après Écohabitation.

Des pays comme la Chine, les États-Unis ont commencé à construire des habitations à l’aide de l’impression 3D. Aux États-Unis, l’entreprise Alquist a lancé l’ambitieux “Project Virginia” qui consiste à construire 200 maisons en impression 3D en cinq ans. D’après son PDG, l’impression 3D devrait devenir la première façon de construire des habitations d’ici 2027. En France, cette technique est encore en phase d’essais, quelques logements ont cependant déjà vu le jour dans plusieurs villes de l’hexagone, comme à Reims, où 5 maisons ont vu le jour. 

On pourrait donc imaginer d’ici quelques années un développement à grande échelle de cette technique de fabrication, compte tenu de son coût, de la rapidité de production, de la qualité des matériaux mais aussi de son impact écologique.

maison impression 3D

Une démarche écologique grâce à l’impression 3D.

La recherche en ce qui concerne les matériaux d’impression pour l’habitat se développe aussi, des nouvelles matières responsables, isolantes, mais aussi naturelles tels murs vivants avec la possibilité de les végétaliser voient le jour. Les possibilités sont infinies et l’imagination et la créativité des chercheurs sont sans limites. 

De même, l’impression 3D possède un réel atout pour l’environnement, une technique qui a besoin de peu de ressources et produit peu de déchets. La crise du logement, allié à la crise écologique actuelle, a poussé les fabricants à développer une nouvelle façon de construire des habitations écoresponsables en un temps record. Des chercheurs se penchent aussi sur le recyclage de certains déchets pour produire des matériaux d’impression, comme en Équateur où un écovillage est en construction à partir de déchets de cacao grâce à l’impression 3D. 

L’emballage est de plus en plus un sujet au cœur de la crise écologique. Créer des emballages à l’aide de l’impression 3D est aujourd’hui possible. À ses débuts elle nécessitait des matériaux non recyclables, mais aujourd’hui de nouveaux plastiques biodégradables à partir de maïs ou de sucre ont vu le jour. Il est aujourd’hui possible de varier les matériaux et d’en obtenir des similaires. De plus, une étude de la Michigan Technological University a révélé qu’il fallait 41 à 64 % d’énergie en moins pour imprimer un article en 3D que pour le fabriquer à l’étranger et l’expédier aux États-Unis. Allié à des matériaux responsables, une rapidité, et un coût réduit. Il est aujourd’hui possible de concurrencer les emballages plastiques traditionnels. 

Selon une enquête menée par Deloitte UK en 2021, 22% des consommateurs ne sont pas intéressés à acheter des produits durables et 16% déclarent que ces produits durables sont trop chers. L’impression 3D est un réel atout pour allier coût et écoresponsabilité.

Écologie futuriste

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