L’avenir du transport aéronautique et spatial.

Le secteur du transport aéronautique et spatial est à l’aube d’une disruption majeure. Avec la crise écologique actuelle, les ingénieurs cherchent à développer des nouvelles méthodes pour voyager rapidement, confortablement et écologiquement.

L’avenir du transport

En Europe, l’avenir se tourne davantage vers le transport ferroviaire. Il est au cœur du plan de relance européen avec le « Pacte vert », dont l’objectif est de rendre le continent neutre en carbone d’ici 2050. L’Union européenne poursuivait déjà l’ambition de doubler le trafic de fret d’ici à 2050 et le trafic à grande vitesse d’ici à 2030. 

Le 9 septembre 2022, Alstom a dévoilé le TGV M qui circulera sur le réseau national Français en 2024. Une nouveauté qui s’accompagne de la volonté des gouvernements européens de moderniser et de dynamiser le réseau ferroviaire. 

L’année dernière fut annoncé le déploiement de trains de nuit pour voyager en Europe notamment avec la ligne Paris – Vienne. Mais aussi plus récemment avec le développement d’une ligne direct Paris – Berlin en TGV annoncé pour 2023.

La Suisse a été le premier pays Européen à dynamiser le transport ferroviaire. Du haut de ses 41.285 km2 de superficie, la Suisse compte avec pas moins de 5.300 km de chemins de fer, qui permettent de dessiner 29.000km de lignes. C’est bien simple : c’est l’un des réseaux ferroviaires les plus denses d’Europe. 

De nos jours, la façon de voyager est pensée différemment, que ce soit dans nos déplacements journaliers pour aller au travail, comme nos déplacements internationaux pour des vacances ou voyages d’affaires. Le vélo et les petits transports comme les trottinettes prennent de plus en plus de place dans nos villes. Les voitures sont de moins en moins présentes aux cœurs des grandes villes Européennes, et les moyens de transports dits doux prennent le dessus.

Vers un monde sans transports aéronautiques ?

Allons nous donc vers la fin du transport aéronautique ? Avec la nécessité d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Pour décarboner, certains gouvernements ont déjà imposé l’utilisation en petite quantité de carburants durables. Ce carburant est actuellement deux à quatre fois plus cher que le kérosène classique. 

Cependant la recherche en ce qui concerne les autres alternatives se développent aussi. L’option la plus pertinente en ce moment est l’avion à hydrogène. 

Airbus a déjà commencé à étudier les possibilités avec trois modèles de la gamme ZEROe (Zero emission) avec le turbofan, turboprop et le Blended-Wing Body. Le secteur de l’aviation est extrêmement compétitif et Boeing a annoncé le 18 Juillet 2022 sa trajectoire de transition vers le zero émission. 

La compagnie EasyJet a confirmé son partenariat de long terme avec Rolls-Royce pour développer des avions à hydrogène et atteindre le « zéro émission » d’ici 2050. La compagnie affirme que les mesures engagées permettront de diminuer les rejets de CO2 des vols de 78 % en 2050 par rapport à 2019, par passager et par kilomètre, sous réserve que le développement de l’avion hydrogène s’accélère.

En parallèle, le projet hyperloop d’Elon Musk bat de l’aile. En effet, offrant la vitesse de l’avion combiné au confort et à la praticité du train, le projet semblait pouvoir redéfinir la façon de voyager au sein d’un même continent. Seulement, le projet semble être abandonné petit à petit. Les projets sont tous plus ou moins à l’arrêt, en France et aux USA.

Cependant, la compagnie Transpod elle continue les essais en France avec notamment une première piste d’essai près de Limoge.

« Non, TransPod n’est pas mort. Nous sommes toujours vivants. Tout comme notre projet d’Hyperloop, » affirmait même Sébastien Gendron, son PDG.

Seulement, ces moyens de transports nouvelle génération sont extrêmement coûteux, s’ ils venaient à voir le jour dans les prochaines années ce serait à un prix assez conséquent. Les entreprises réfléchissent tout de même à différentes façons de voyager toujours plus rapidement. Le spatial devient un secteur qui prend de plus en plus d’ampleur, particulièrement aux Etats-unis avec des compagnies comme Virgin Galactic, SpaceX, ou encore BlueOrigin.

Regard tourné vers le spatial

SpaceX a annoncé vouloir mettre en place des vols longs courriers en fusée d’ici 2027. En effet, l’entreprise spatiale souhaite proposer des vols ultra-rapides à bord de leur fusée
Starship et affirme qu’il serait possible d’effectuer des vols Paris – New York en 30 minutes, Sydney – Zurich en 50 minutes, où encore Los Angeles – Shanghai en 36 minutes. 

Seulement, en dehors de l’avantage que propose SpaceX pour effectuer ces voyages, c’est un véritable gouffre écologique qui se dessine. L’empreinte carbone de la fusée au décollage dépasse très largement celle d’un A380 en plein vol. 

Le spatial passionne et attire. De nombreuses compagnies telles que Virgin Galactic, ou Blue Origin veulent proposer des vols touristiques à bords de navettes, où il sera possible d’admirer la terre, la noirceur de l’espace et même d’avoir l’expérience de l’apesanteur. L’Europe aussi se penche sur le sujet du spatial touristique. En effet, l’entreprise française Zephalto prévoit de mettre en service un ballon stratosphérique  pouvant s’élever à 25 km pour des vols touristiques bas carbone inédits pour 2025. 

Le spatial reste tout de même un secteur niche en ce qui concerne le transport, mais reste une source de fantasmes pour les acteurs existants et entrants du transport de personnes. Les crises actuelles mettent un frein aux projets d’innovations de transport coûteux et énergivores. Avant de voir l’apparition de nouveaux moyens de transport novateurs, il est nécessaire de concevoir notre façon de voyager autrement. 

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