Catégorie : Industrie

  • Qu’est-ce que l’industrie 4.1

    Catégorie : Industrie

    Par Vladimir Rigolet

    Le 27 septembre 2022

    Aujourd’hui, de nombreuses entreprises sont conscientes des avantages offerts par la technologie. De nos jours, l’industrie 4.0 n’est pas une option, mais une nécessité. En effet, l’industrie 4.0 permet de trouver facilement de nouveaux partenaires, de créer des réseaux et des « entreprises virtuelles ». En soit une digitalisation de l’industrie et des acteurs de l’industrie 4.0. Depuis peu, le nouveau concept de l’Industrie 4.1 fait son apparition. C’est en quelque sorte, la mise en œuvre de l’Industrie 4.0, en poussant le concept au plus loin. Dans l’industrie 4.1, les consommateurs sont appelés à jouer un rôle de plus en plus important dans la chaine de production. Les nouvelles technologies ont d’ores et déjà impacté les chaines de production. Impression 3D, robotisation, cloud computing, objets connectés… Tous ces objets ont déjà révolutionné l’industrie. L’industrie 4.0 et la révolution technologique L’industrie a connu au fil du temps, trois révolutions industrielles majeures. La première révolution remonte à entre 1780 et 1810, avec l’extraction du charbon et les premières machines à vapeur. La deuxième révolution industrielle remonte à entre 1870 et 1910 avec le développement de la chimie et de l’automobile grâce à l’exploitation du pétrole et de l’électricité. Cette étape est associée au nom d’Henry Ford avec le « fordisme » et le début de la production de masse. La troisième révolution industrielle dans les années 1970 voit l’adoption généralisée de l’informatique et des outils qui ont permis l’automatisation des chaines de production. Aujourd’hui nous sommes au début de la quatrième révolution industrielle où la technologie et l’intelligence artificielle prennent une place prépondérante dans les chaines de production. Les procédés industriels deviennent plus efficaces et performants. En effet, la communication inter-machines ainsi que le machine learning leur permettent de s’auto configurer, prévoir les problèmes et savoir se réguler et tout cela sans l’assistance humaine. Les biens produits évoluent eux aussi. Les données collectées par l’utilisation d’objets connectés permettent aux entreprises d’analyser et de comprendre les attentes des consommateurs et ainsi pouvoir adapter les fonctionnalités et offrir des services personnalisés. Cisco estime que le marché des objets connectés (Internet of things) dans le monde industriel vaudra autour de 4 Milliards de dollars en 2022. Le concept de l’industrie 4.0 est basée sur le rôle central des machines. Grâce à l’IA et le machine learning, les machines peuvent être autonomes et interagir avec le monde physique. Ces révolutions ouvrent des nouvelles possibilités. La personnalisation, un marché prometteur Être unique, c’est la volonté de nombreux consommateurs qui apprécient davantage des produits personnalisables. Apple l’a bien compris, même si la popularité des produits Apple est due au branding de la marque et de la qualité des produits, la personnalisation est toujours possible et conquiert les consommateurs qui souhaitent se différencier sur un produit commun. Depuis quelques années il est désormais possible de réaliser des gravures directement sur les produits, personnaliser son Apple Watch en variant les couleurs et les bracelets. Cependant, cette tendance ne s’arrête pas uniquement à Apple mais s’étend à d’autres marques et industries comme l’automobile par exemple, avec mini cooper et des choix esthétiques toujours plus vastes. Depuis toujours, l’humain veut à la fois se conformer à des codes mais désire tout de même se différencier des autres. D’après Shopadvizor, 34 % des Français déclarent leur intérêt pour les produits personnalisés. Le développement technologique offre aujourd’hui des options de personnalisation toujours plus importantes. Tandis que l’industrie 4.0 permet de rapprocher les clients de l’entreprise en leur permettant de devenir des acteurs passifs à l’aide de la collecte de données et objets connectés. L’industrie 4.1 quant à elle, donne aux consommateurs un rôle actif. L’industrie 4.1, Ou le Consom-acteur L’impression 3D permet aujourd’hui aux consommateurs de prendre place au cœur même de la chaine de production. En fonctionnant couche par couche, l’impression 3D permet d’obtenir des objets en un temps-record, sans avoir besoin de passer par un processus long et complexe de prototypage et de production. Elle bouleverse ainsi la chaine de production « traditionnelle ». La société Zellerfeld Shoe est une des entreprises qui propose des sneakers sur mesure imprimées en 3D. Il suffit de télécharger l’application, de choisir le modèle, scanner ses pieds en les prenant en photo, commander, et vous recevrez chez vous votre paire personnalisée imprimée en 3D. L’entreprise Twikit elle, offre le choix de multiples produits médicaux et automobiles et articles de sport sur-mesure. Ils parlent même de « Produits hyper personnalisés à la demande et à grande échelle ». Un nouveau terme pour ces nouveaux consommateurs, touche peu à peu le secteur manufacturier « prosumeur ». Mélange entre consommateur et producteur, ce terme était déjà utilisé dans le secteur des services comme pour l’aviation qui invite les clients à imprimer leurs billets chez eux. Depuis l’impression 3D, le phénomène de « prosumeur » prend de l’ampleur. Il ne serait pas étonnant d’observer à terme le phénomène se répandre et s’élargir à d’autres secteurs d’activité. Les consommateurs ne sont plus de simples clients : ils contribuent au processus de conception et production et en deviennent de réels acteurs. Cette nouveauté ne va pas déstabiliser la fabrication traditionnelle et production de masse, mais ce sera une nouvelle façon de consommer qui plaira à certains comme déplaira à certains.

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  • L’avenir de l’impression 3D

    Catégorie : Industrie

    Par Vladimir Rigolet

    Le 22 septembre 2022

    De l’industrie, à l’habitat en passant par la mode, l’impression 3D a un avenir prometteur en ce qui concerne l’efficacité, la rapidité, la flexibilité mais aussi et surtout, l’écologie.  Une meilleure flexibilité. Véritable technologie émergente de l’industrie 4.0, elle ne cesse de se perfectionner et d’apporter des réelles solutions à de multiples problématiques. L’une des principales utilisations dans l’industrie est le prototypage. En effet, sans avoir besoin d’outils, de moules ni de techniques de fabrication coûteuses, elle permet d’obtenir une pièce rapidement et de pouvoir réaliser des essais techniques avant de produire la pièce finale. Ainsi l’impression permet un gain de temps par rapport à la mise sur le marché. Avec l’impression 3D, les industriels peuvent aujourd’hui fabriquer des pièces complexes, recréer des organes humains tels que des cœurs, construire des maisons en un temps record, de seulement quelques heures à quelques jours, fabriquer des produits agroalimentaires tels que des bonbons ou des chocolats mais encore concevoir des instruments de musique. Le perfectionnement de l’impression 3D permet d’autant plus d’obtenir des objets qualitatifs. De plus en plus d’entreprises se lancent dans la production personnalisée d’objets tels que des chaussures imprimées en 3D. Grâce à leurs smartphones, les clients peuvent scanner leurs pieds et recevoir chez eux une paire imprimée en 3D spécialement conçue à leur taille.  De nombreux spécialistes affirment que cette personnalisation grâce à l’impression 3D et aux autres technologies mène vers une industrie 4.1 où le client est au cœur de la chaîne de production et devient acteur de la production.  Une Technique de fabrication rapide et efficace. L’impression 3D est peu coûteuse, seule l’imprimante est un investissement. Elles coûtent en moyenne entre 300 et 1200 € pour les imprimantes tout publiques, mais peuvent aller au-delà 20 000€ pour les imprimantes industrielles. Compte tenu du peu de matière qu’elle requiert, l’impression 3D est efficace pour obtenir des pièces simplement, et rapidement, car l’impression peut prendre de quelques minutes à plusieurs heures. Depuis quelques années, l’impression s’adapte à plusieurs types de matériaux, le plastique, la céramique, le métal, ainsi que de plus en plus de matériaux organiques. L’immobilier, un des secteurs les plus intéressés par le développement de l’impression 3D, est aujourd’hui en plein développement en cette période de crise du logement. Produire une habitation à partir de l’impression 3D est en moyenne entre 10 et 20% moins cher qu’une habitation classique d’après Écohabitation. Des pays comme la Chine, les États-Unis ont commencé à construire des habitations à l’aide de l’impression 3D. Aux États-Unis, l’entreprise Alquist a lancé l’ambitieux “Project Virginia” qui consiste à construire 200 maisons en impression 3D en cinq ans. D’après son PDG, l’impression 3D devrait devenir la première façon de construire des habitations d’ici 2027. En France, cette technique est encore en phase d’essais, quelques logements ont cependant déjà vu le jour dans plusieurs villes de l’hexagone, comme à Reims, où 5 maisons ont vu le jour.  On pourrait donc imaginer d’ici quelques années un développement à grande échelle de cette technique de fabrication, compte tenu de son coût, de la rapidité de production, de la qualité des matériaux mais aussi de son impact écologique. Une démarche écologique grâce à l’impression 3D. La recherche en ce qui concerne les matériaux d’impression pour l’habitat se développe aussi, des nouvelles matières responsables, isolantes, mais aussi naturelles tels murs vivants avec la possibilité de les végétaliser voient le jour. Les possibilités sont infinies et l’imagination et la créativité des chercheurs sont sans limites.  De même, l’impression 3D possède un réel atout pour l’environnement, une technique qui a besoin de peu de ressources et produit peu de déchets. La crise du logement, allié à la crise écologique actuelle, a poussé les fabricants à développer une nouvelle façon de construire des habitations écoresponsables en un temps record. Des chercheurs se penchent aussi sur le recyclage de certains déchets pour produire des matériaux d’impression, comme en Équateur où un écovillage est en construction à partir de déchets de cacao grâce à l’impression 3D.  L’emballage est de plus en plus un sujet au cœur de la crise écologique. Créer des emballages à l’aide de l’impression 3D est aujourd’hui possible. À ses débuts elle nécessitait des matériaux non recyclables, mais aujourd’hui de nouveaux plastiques biodégradables à partir de maïs ou de sucre ont vu le jour. Il est aujourd’hui possible de varier les matériaux et d’en obtenir des similaires. De plus, une étude de la Michigan Technological University a révélé qu’il fallait 41 à 64 % d’énergie en moins pour imprimer un article en 3D que pour le fabriquer à l’étranger et l’expédier aux États-Unis. Allié à des matériaux responsables, une rapidité, et un coût réduit. Il est aujourd’hui possible de concurrencer les emballages plastiques traditionnels.  Selon une enquête menée par Deloitte UK en 2021, 22% des consommateurs ne sont pas intéressés à acheter des produits durables et 16% déclarent que ces produits durables sont trop chers. L’impression 3D est un réel atout pour allier coût et écoresponsabilité.

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  • La course à la production d’acier écologique

    Catégorie : Industrie

    Par Margot Montagner

    Le 29 juillet 2022

    Dans la ville de Woburn, Massachusetts, une banlieue située juste au nord de Boston, un groupe d’ingénieurs et de scientifiques en blouse blanche examinaient une pile de lingots d’acier de la taille d’une brique, dans un laboratoire éclairé au néon. Ce qu’ils observaient, c’était un lot d’acier créé à l’aide d’une méthode de fabrication innovante et écologique, une méthode dont Boston Metal, une entreprise issue du MIT il y a dix ans, espère qu’elle modifiera radicalement la façon dont l’alliage est fabriqué depuis des siècles. En utilisant l’électricité pour séparer le fer de son minerai, l’entreprise affirme pouvoir fabriquer de l’acier sans émettre de dioxyde de carbone, offrant ainsi la possibilité de nettoyer l’une des pires industries au monde en matière d’émissions de gaz à effet de serre. La production d’acier, une catastrophe écologique Le bilan L’acier est une contribution essentielle pour l’ingénierie et la construction, c’est l’un des matériaux industriels les plus utilisés au monde, avec plus de 2 milliards de tonnes produits chaque année. Cependant, cette abondance a un certain coût pour l’environnement. La production d’acier représente 7 à 11% des émissions de gaz à effet de serre globales, en faisant l’une des plus grandes sources industrielles de pollution atmosphérique. Et vu que la production pourrait augmenter d’un tiers d’ici 2050, ce fléau environnemental pourrait encore plus se développer. Cela pose un problème important pour aborder la crise climatique. Les Nations Unies affirment que couper les émissions industrielles de carbone de manière significative est essentiel pour conserver le réchauffement climatique en dessous du niveau d’1.5°C décidé lors des accords de Paris pour le climat en 2015. Pour ce faire, d’après les estimations de l’Agence Internationale de l’Énergie, les émissions provenant de l’acier et des industries lourdes devront chuter de 93% d’ici 2050. Vers une décarbonisation du secteur Face à la pression croissante des gouvernements et des investisseurs pour réduire les émissions, beaucoup de producteurs d’acier (incluant les producteurs majeurs et les startups), expérimentent avec des technologies faibles en carbone, qui utilisent de l’hydrogène ou de l’électricité au lieu d’une fabrication qui consomme beaucoup de carbone. Certains de ces efforts sont en passe de devenir une réalité commerciale. « Nous parlons d’un secteur à forte intensité de capital, peu enclin à prendre des risques, où les perturbations sont extrêmement rares”, a déclaré Chriss Bataille, économiste spécialiste de l’énergie à l’IDDRI, un institut de recherche basé à Paris. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, « il est passionnant » que tant de choses se passent en même temps. Pourtant, les experts s’accordent à dire que la transformation d’une industrie globale qui a réalisé un CA de 2 500 milliards de dollars en 2017 et qui emploie plus de 6 millions de personnes, va demander d’immense efforts. Au-delà des obstacles pratiques à la mise à l’échelle de nouveaux processus à temps pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux, la Chine, qui produit plus de la moitié de l’acier dans le monde et dont les plans de décarbonisation du secteur de l’acier restent vagues, suscite des inquiétudes. “Ce ne sera pas simple de décarboniser une industrie comme celle-ci”, à déclaré M. Bataille. “Mais nous n’avons pas le choix. Le futur du secteur – et celui de notre climat – ne dépend que de cela.” Comment l’acier est-il produit et pourquoi est-il polluant ? Les moyens modernes de production d’acier impliquent plusieurs étapes. Le plus souvent, le minerai de fer est transformé en travertin (un solide brut), ou en boulettes. Séparément le charbon est cuit et transformé en coke, un résidu de charbon quasi pur. Le minerai et le coke sont ensuite mélangés à du calcaire et introduits dans un haut fourneau où un flux d’air extrêmement chaud est introduit par le bas. Sous hautes températures, le coke brûle et la mixture produit du fer liquide, connu sous le nom de fonte brute. Le matériau fondu passe ensuite dans un four à oxygène, où il est soufflé avec de l’oxygène pur par une lance refroidie à l’eau, ce qui élimine le carbone et laisse l’acier brut comme produit fini. Cette méthode, premièrement brevetée par l’ingénieur anglais Henry Bessemer dans les années 1850, produit des émissions de dioxyde de carbone de plusieurs façons. Premièrement, les réactions chimiques dans le haut fourneau entraînent des émissions, car le carbone emprisonné dans le coke et le calcaire se lie à l’oxygène de l’air pour créer du dioxyde de carbone comme sous-produit. De plus, les combustibles fossiles sont généralement brûlés pour chauffer le haut fourneau et alimenter les usines de frittage et de pelletisation, ainsi que les fours à coke, ce qui entraîne des émissions de dioxyde de carbone. Au moins 70% de l’acier mondial est produit de cette manière, générant quasiment deux tonnes de dioxyde de carbone pour chaque tonne d’acier produite. Les 30% restants sont produits au travers des fourneaux à arcs électriques, qui utilisent l’électricité pour faire fondre l’acier (généralement de la ferraille recyclée), et qui ont des émissions beaucoup plus basses que les hauts fourneaux. Mais au vu des quantités limités de la ferraille à recycler, la totalité de la future demande ne pourra pas être satisfaite ainsi, a déclaré Jeffrey Rissman, directeur du programme industriel et responsable de la modélisation au sein de l’entreprise Energy Innovation, basée à San Francisco, spécialisée dans les politiques énergétiques et climatiques. Vers une production d’acier plus écologique ? L’utilisation de l’hydrogène Avec les les bonnes politiques en place, le recyclage pourrait fournir jusqu’à 45% de la demande en 2050, explique M. Rissman. « Le reste sera assuré par le forgeage d’acier à base de minerai primaire, d’où proviennent la plupart des émissions.” Ainsi, « si l’industrie sidérurgique prend au sérieux » ses engagements en matière de climat, a-t-il ajouté, « elle devra fondamentalement remanier la façon dont le matériau est fabriqué, et ce assez rapidement ». Une alternative en phase de test remplace le coke par l’hydrogène. En Suède, Hybrit – une coentreprise entre le sidérurgiste SSAB, le fournisseur d’énergie Vattenfall et LKAB, un producteur de minerai de fer – pilote un processus qui vise à réutiliser

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  • Les changements dans l’industrie et la logistique durant la décennie

    Catégorie : Industrie

    Par Margot Montagner

    Le 30 juin 2022

    C’est sans aucun doute que l’industrie et l’organisation de la logistique ont traversé un changement radical au fil de la dernière décennie. Mais comment la production a-t-elle concrètement évolué ? S’il n’y a pas eu de bouleversement majeur visible tel que l’introduction des robots dans les usines, il y a tout de même eu de nombreuses avancées, moins visibles de l’extérieur. Ces changements mis à bout ont créé une véritable révolution de la production. 1- Des chaînes logistiques résilientes À la fin de la décennie précédente, le management de la logistique et des transports au sein de l’industrie est devenu un sujet principal. Au même moment, les grandes entreprises tentaient de réparer les dégâts causés par leur chaîne d’approvisionnement. Dans cette décennie passée, ce problème s’est transformé en une obsession d’une supply-chain de qualité. Cela correspond à la création d’une chaîne résiliente, qui puisse résister aux perturbations humaines ainsi que naturelles. Ces chaînes ne sont pas plus rapides ni plus “lean” que leurs alternatives. Cependant, elles sont plus enclines à rester opérationnelles, peu importe les conditions. Mais alors, comment ce changement s’est-il mis en place ? Premièrement, avec une meilleure prévision. C’est en majeure partie grâce aux avancées en matière de Big Data et dans les technologies de surveillance. Alors que les procédés se sont améliorés, il y a désormais encore plus de visibilité sur la chaîne logistique. Cela s’ajoute à une communication plus développée, ce qui crée une certaine flexibilité. Cela est aussi dû à une relocalisation des chaînes de logistique et d’approvisionnement : la décennie passée a vu l’industrie délocaliser ses procédés dans des lieux où la main d’œuvre était moins chère, et certaines usines ont mis en place des stratégies d’externalisation. Mais cela n’a pas pris longtemps pour que les industriels se rendent compte du vrai prix à payer, avec notamment la crise de COVID. Quand cette dernière a frappé en Chine, les entreprises dépendant de sa production ont été incapables de répondre aux demandes de leurs clients ! Entre les perturbations de production, devoir répondre aux normes de production et de traçabilité, tout en maintenant les délais prévus, les coûts se sont accumulés. Les chaînes sont donc redevenues plus courtes et plus sûres en relocalisant les sites. 2- La croissance de l’automatisation L’automatisation a été l’une des évolutions de fabrication les plus médiatisées ces dernières années. Ce n’est pas parce que c’est une nouveauté : les usines utilisent des processus automatisés depuis les années 70 voire plus tôt. Mais ce qui a changé, c’est la vision que l’on en a. Dans les décennies précédentes, l’automatisation était vue comme une action appliquée à un procédé tout entier – par exemple, une chaîne de montage automobile. On utilisait alors les robots pour des tâches précises. Elles exigeaient de déplacer d’énormes pièces, ou de réaliser des opérations dangereuses pour les humains. Une partie du changement durant cette dernière décennie a été de voir l’automatisation comme quelque chose qui pourrait être utilisé avec parcimonie. Les industriels ont donc commencé à automatiser des procédés, étape par étape et non tout à la fois. Cela a rendu la pratique bien plus économique, avec des seuils de rentabilité atteints sur quelques mois et non des années. Un autre aspect a été d’utiliser l’automatisation pour d’autres choses, telles que pour les contrôles de processus, les détections ainsi que les mesures. Cela a donc largement amélioré la qualité des produits et a aussi ouvert la voie pour une fabrication 24h/24. 3- L’IA et le Big Data Comme abordé plus haut, l’intelligence artificielle ainsi que le Big Data changent la façon de penser des industriels. Cela change leur manière de percevoir leurs usines et même leurs business models ! Une étude Forbes datant de 2018 demandait à des professionnels du secteur industriel et du secteur automobile, leur vision de l’intelligence artificielle. 44% des participants ont classé l’IA comme “très importante” pour les usines dans les années à venir, et 49% ont dit qu’elle était “absolument essentielle au succès”. C’est donc sans aucun doute que l’industrie va continuer à devenir “smart” et à se digitaliser. L’IA a diverses utilisations, telles que par exemple : une maintenance des équipements en temps réel, la prévision des performances, la calibration automatique des machines, etc … Bref, beaucoup d’améliorations de la logistique au sein de l’industrie qui se sont mises en place durant cette décennie et qui ne font qu’évoluer. Pour plus d’informations sur l’utilisation de l’IA ainsi que sur les nouvelles technologies utilisées dans l’industrie du futur, consultez notre article : Qu’est ce que l’industrie 4.0 ? 4- Des robots plus intelligents Avoir des outils d’intelligence artificielle pour rendre la gestion logistique plus efficace est une chose, mais incorporer ces dispositifs dans des robots sur la supply-chain en est une autre. Alors que des robots toujours plus grands et plus volumineux se chargent encore des procédés industriels (surtout ceux qui sont dangereux ou qui nécessitent beaucoup de force et/ou de précision), de plus en plus de robots sont conçus pour être plus petits, plus flexibles, et plus aptes à travailler en collaboration avec les humains dans des procédés complexes. Ces derniers sont nommés “cobots”, comprendre robots collaboratifs, qui assistent les humains sur les chaînes de montage. Ils sont aussi utilisés pour réaliser des tâches qui nécessitent une grande précision, beaucoup de réactivité, ainsi que pour éviter les potentielles erreurs, alors que les employés pourront se concentrer sur celles qui demandent une réflexion ou un savoir purement humain. 5- L’aspect environnemental Même si des parties de la population et même des politiques ont exprimé leurs doutes sur le changement climatique, les entreprises privées ont commencé à prendre conscience de la possibilité que les événements météorologiques extrêmes puissent bien être le résultat d’un changement climatique. Ces événements météorologiques ont été extrêmement coûteux et ont causé de nombreux dommages, et cela ne va que s’empirer. Les entreprises se questionnent donc maintenant sur la manière dont leurs activités impactent l’environnement. Et tout cela, ce n’est pas juste pour le “politiquement correct” ou pour

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  • Quelles sont les compétences à avoir pour travailler dans l’industrie ?

    Catégorie : Industrie

    Par Margot Montagner

    Le 15 juin 2022

    L’industrie est un secteur vaste qui couvre de nombreux corps de métiers. C’est aussi un secteur dynamique qui recrute activement (ex. : 250 000 postes sont à pourvoir d’ici 2025). Constamment en évolution, l’industrie est polyvalente et crée de nouveaux métiers : il y en a pour tous les profils ! Par extension, les talents recherchés sont tout aussi diversifiés : il est primordial d’être un expert dans le domaine dans lequel on souhaite travailler, mais des compétences transversales peuvent se révéler tout aussi importantes. Il est aussi primordial de garder à l’esprit que beaucoup de compétences se développent tout au long d’une carrière professionnelle. Chaque expérience va apporter de nouvelles qualités, de nouveaux savoirs, et en renforcer d’autres. Il faut ainsi apprendre à réutiliser ces aptitudes pour se mettre en valeur et rendre les compétences transférables. Dans cet article, découvrez les compétences et qualités indispensables à inclure sur votre CV ou à développer pour décrocher le job de vos rêves dans l’industrie ! Bien entendu, il s’agit d’une liste non exhaustive des compétences nécessaires pour travailler dans l’industrie. Pour plus d’informations et des indications plus développées sur des métiers précis, n’hésitez pas à consulter nos fiches métiers ! Les compétences clés pour travailler dans l’industrie Les soft skills Aujourd’hui, les compétences techniques seules ne suffisent plus pour être performant au travail. Les recruteurs s’intéressent particulièrement aux candidats avec des soft skills (ou compétences douces), qui font la différence. Ces soft skills, ce sont en fait des compétences comportementales, interpersonnelles, qui sont propres à l’humain et qui constituent un certain “savoir être”. Même si elles ne peuvent pas véritablement s’apprendre, elles peuvent cependant se développer pour atteindre un équilibre avec les hard skills et créer un fonctionnement optimal. Voici les soft skills importants à avoir ou à développer pour travailler dans le milieu de l’industrie : Capacités de communication et d’écoute, afin de communiquer avec les autres services de l’entreprise ainsi qu’avec les fournisseurs, sous-traitant, etc. Capacité d’analyse et de synthèse pour mener à bien les projets Leadership, compétitivité pour atteindre les objectifs fixés Esprit d’équipe Pensée critique et perfectionnisme afin de fournir un travail qualitatif Être force de proposition, par exemple pour les ingénieurs qui doivent suggérer des améliorations Rigueur, sérieux, motivation Polyvalence et adaptabilité (surtout au sein de PME où une personne est souvent amenée à travailler seule dans son service) Inventivité et créativité Goût pour l’innovation, les nouvelles technologies, et envie d’apprendre Pour mieux comprendre ce que sont les soft skills ainsi que leur importance, voici un article qui explique cela tout en donnant des exemples. Les hard skills Par définition opposés aux soft skills, les hard skills sont donc les compétences techniques. Ce sont celles que l’on apprend à l’école ou sur le terrain et qui font d’une personne un véritable expert dans sa discipline. Ces compétences “brutes” constituent la base d’un recrutement, ce sont souvent les compétences qui sont listées en premier dans une offre d’emploi. Seulement, elles ne se suffisent aujourd’hui plus à elles-mêmes, et doivent être complétées par des compétences comportementales. Contrairement aux soft skills qui sont des aptitudes transversales, les hard skills ne le sont pas obligatoirement et peuvent directement dépendre du domaine d’activité et du métier pratiqué. Voici les hard skills nécessaires pour travailler dans l’industrie : Maîtrise d’un secteur en particulier afin d’être un véritable expert Compétences managériales : savoir diriger une équipe (par exemple, le management interculturel est essentiel au sein d’une grande entreprise ou d’un groupe international) Maîtrise de l’anglais, de l’anglais technique et potentiellement d’une 3e langue Connaissance des techniques de gestion des risques, des conflits et goût de la gestion de projet De l’expérience, qui est très valorisée surtout pour les postes à haute responsabilité Maîtrise des techniques d’amélioration continue (exemple : le lean management qui consiste à identifier les performances de l’entreprise et supprimer les sources de gaspillage) Aptitudes de négociation commerciale et sens de la relation client Savoir réaliser un audit interne Connaissances des normes QHSE Capacités à tenir un budget et a respecter un portefeuille Maîtrise des logiciels utilisés : logiciels de GMAO, QHSE, CAO, … Les compétences clés de l’industrie du futur Qu’est-ce que l’industrie du futur ? L’industrie 4.0, aussi appelée industrie du futur, correspond à l’ère de la digitalisation de l’industrie. Les usines se transforment peu à peu en devenant plus intelligentes et en intégrant des nouvelles technologies. Peu à peu, certaines machines remplacent les humains sur des postes dont les tâches sont jugées comme pénibles et fatigantes. Les compétences purement humaines gagnent donc en valeur ajoutée, et il est important d’anticiper celles qui seront incontournables demain, afin de s’y former et d’acquérir des connaissances clés. De plus en plus, les recruteurs vont chercher des profils polyvalents et hybrides, mais l’expertise reste la compétence la plus prisée, car l’industrie est à la recherche de l’excellence. Pour en apprendre plus sur les technologies utilisées, consultez notre article sur le sujet. Les compétences clés Cette 4e révolution industrielle crée de nouveaux métiers : data scientist, programmeur industriel, technologue, roboticien, ingénieur cobot, technicien 3D, expert en ingénierie virtuelle, et bien d’autres. Les entreprises se doivent donc de former leurs employés à ces nouveaux métiers ou du moins aux changements effectués sur leurs postes. Le futur de l’industrie nécessite donc de nouvelles qualités et compétences, qui découlent directement de la collaboration homme-machine, telles que : Aisance avec la robotique, pour pouvoir travailler en collaboration avec des robots collaboratifs (cobots) Connaissance de la maintenance prédictive Compétences dans le digital (data scientist, data analyst, etc…) ainsi qu’en cybersécurité afin de garantir son respect au sein de l’entreprise L’utilisation d’imprimantes 3D (fabrication additive) Envie d’apprendre et d’être formé à l’utilisation des nouvelles technologies La capacité à résoudre des problèmes plus complexes, non réalisables par un ordinateur L’utilisation de la réalité augmentée au quotidien (par exemple avec des lunettes intelligentes sur les chaînes de montage) Connaissances en analyses de données Si vous souhaitez travailler dans l’industrie, n’hésitez pas à consulter nos offres d’emploi !

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  • Qu’est-ce que l’industrie 4.0 ?

    Catégorie : Industrie

    Par Margot Montagner

    Le 3 mai 2022

    L’industrie 4.0 correspond à la digitalisation de l’industrie. Elle vise à converger le numérique, le virtuel et le monde réel et correspond à une 4ème révolution industrielle. Cette notion a pour la première fois été mise en avant en 2011 au Hannover Messe, le plus grand salon de la technologie industrielle au monde. Cette nouvelle manière de travailler s’inscrit dans la continuité de la transformation digitale de notre monde. Elle est présente tant dans notre quotidien que dans le monde du travail. Au travers de cet article, nous allons voir son histoire, les technologies qu’elle inclut et leur utilisation, mais aussi ses avantages et inconvénients. Tout d’abord, voici un bref historique des révolutions industrielles, afin de replacer l’industrie 4.0 dans son contexte. Les différentes révolutions industrielles 1ère (1765) La première révolution industrielle correspond à l’invention de la machine à vapeur. Elle fut inventée par le mécanicien anglais Thomas Newcomen en 1712 puis perfectionnée en 1769 par l’écossais James Walt. La période entre 1780 et 1880 fut donc fortement marquée par cette invention. Elle permettait notamment que les machines ne soient plus directement actionnées par des hommes ou des chevaux. Cette avancée technologique a aussi permis la création de nouveaux emplois conduisant à l’exode rural. 2ème (1880) Avec la découverte et surtout la maîtrise de l’électricité, notamment par Thomas Edison, une seconde révolution industrielle se met en place. Edison construit alors plusieurs centrales électriques à travers le monde, à Manhattan, Paris, Londres et Berlin. Peu après sont introduites les chaînes de montage, l’utilisation du gaz, du pétrole ainsi que l’avancée majeure des communications par téléphone et télégraphe. Cette période est marquée par la constante évolution des technologies, l’invention du moteur a explosion, les échanges internationaux, le début de l’automatisation des usines et ainsi la production de masse. 3ème (1970) La période des années 1970 à 2000 se voit marquée par des innovations majeures : les nouvelles technologies liées à la communication et à l’information ainsi que les énergies renouvelables. Une vision se développe alors : celle d’une 3ème révolution industrielle, portée par Jeremy Rifkin. S’ajoutent alors les ordinateurs, les télécommunications ainsi que la récolte et l’analyse des données pour converger et améliorer les processus de fabrication. Aujourd’hui, cette ère évolue de plus en plus et commence a être révolue : l’intelligence artificielle, l’automatisation et l’utilisation des données se sont développées ces dernières années et font partie intégrante du monde de l’industrie. 4ème (aujourd’hui) – Industrie 4.0 Nous sommes donc actuellement dans ce que l’on appelle “industrie 4.0”, soit la 4ème révolution industrielle définie par l’ère du digital 4.0. Elle se caractérise notamment par l’usage des nouvelles technologies, l’utilisation des outils digitaux et l’automatisation des usines (devenant aujourd’hui des usines intelligentes ou « smart factory« ). Cette révolution présente de nombreux atouts, spécifiquement sur l’amélioration de la qualité de la production. Elle offre aussi une meilleure réponse aux attentes des clients ainsi qu’une meilleure prise de décision au sein de l’usine du futur. Qu’est-ce que l’industrie 4.0 ? Les caractéristiques et technologies de l’industrie du futur L’industrie 4.0 s’inscrit parfaitement dans le contexte actuel : les habitudes de consommation changent constamment, les délais de production exigés sont toujours plus courts et la compétition des entreprises est exacerbée. La smart factory utilise donc de nombreuses technologies actuelles telles que : L’Internet of Things (IoT) Aujourd’hui plus que jamais, cette technologie fait partie intégrante de notre quotidien. Appareils électroménagers, voitures, téléphones, alarmes, montres … la quasi-totalité de nos objets est connectée. L’IoT est aussi amplement utilisée dans l’industrie, et ainsi nommé IIoT (Industrial Internet of Things). Cette technologie s’appuie sur les serveurs cloud et autres systèmes interconnectés pour permettre des utilisations dans la collecte et l’analyse de données, l’instrumentation automatisée, la prise de décision… Le jumeau numérique ou maquette numérique Ce concept caractérise le modèle 3D couvrant le cycle de vie d’un produit, service ou processus, mis à jour avec des données en temps réel. Utilisés dans des logiciels spécialisés, les jumeaux numériques intègrent d’autres technologies telles que l’apprentissage automatique et l’intelligence artificielle. Ainsi, ils apprennent et se mettent à jour eux-mêmes en utilisant par exemple des données provenant de capteurs, d’autres machines similaires ou l’intervention des ingénieurs. L’Intelligence artificielle (IA) C’est possiblement l’une des technologies les plus spectaculaires. En englobant un ensemble de concepts, algorithmes et techniques, son but est de permettre à des machines et ordinateurs de simuler l’intelligence humaine. Elle est aujourd’hui au centre de toutes les technologies, car elle constitue la base de l’apprentissage d’un ordinateur et aide à prendre des décisions. Elle englobe aussi le machine learning et le deep learning, deux technologies nécessaires à sa création. Plus d’informations sur ces deux technologies ici. L’informatique de périphérie (ou edge computing) Ce modèle fait référence au stockage des données à proximité, en opposition au cloud computing. Il permet donc de traiter les informations directement sur les objets connectés, qui vont alors les gérer eux-mêmes. Elle permet notamment de gérer les latences de traitement des informations qui peuvent être présentes lors de stockage dans des clouds/data centers, une meilleure sécurité et surtout une meilleure maîtrise de la chaîne de valeur pour l’entreprise. La cybersécurité Souvent au cœur de l’actualité, la notion de cybersécurité regroupe l’ensemble des lois, dispositifs, technologies, concepts, politiques et autres méthodes de gestion des risques ayant pour but de garantir la sécurité sur le Web et dans toutes ses utilisations. Elle doit donc occuper une importante partie de l’industrie 4.0, dans laquelle tout est connecté. La cobotique Cela désigne le domaine de la collaboration ente l’homme et le robot, désigné par le mot “cobot”. Ce modèle place en son centre la coopération et se distingue par l’intervention humaine. Le cobot est alors considéré comme un véritable assistant. Ainsi, il peut apprendre des tâches, assister la production, aider à rendre les tâches moins pénibles, et laisser l’opérateur humain s’adonner à des tâches à plus forte valeur ajoutée. La fabrication additive ou impression 3D Elle constitue les procédés permettant de fabriquer des objets physiques à partir de leur version numérique, en

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  • 12 inventions qui ont révolutionné l’industrie au fil du temps

    Catégorie : Industrie

    Par Margot Montagner

    Le 3 mai 2022

    Depuis les première civilisations, l’humanité voit son quotidien bercé par des découvertes et inventions, qui font progresser la société. On retrouve par exemple l’invention révolutionnaire de la roue, 3500 ans avant J.-C., par les Sumériens, ou encore l’invention du moulin à eau à roue verticale en Orient au 1er siècle av. J.-C. Les premières inventions majeures ont permis le développement de l’agriculture dans nos sociétés puis celui de l’industrie grâce aux découvertes postérieures et à l’amélioration des techniques déjà existantes. Retour sur les inventions qui ont révolutionné l’industrie, et par extension notre quotidien. Première révolution industrielle La première révolution industrielle correspond à la période entre les années 1760 et 1840. La société, jusqu’alors centrée sur l’agriculture et l’artisanat, se voit intégrer de nouveaux modes de fabrication par l’industrialisation. Cela la bouleverse totalement et introduit de nouveaux modes de vies. Les secteurs les plus valorisés sont : l’industrie textile, la vapeur, la métallurgie, ainsi que le bateau comme moyen de transport. La machine à vapeur par James Watt En 1769, James Watt fait breveter son invention : il s’agit de la première machine à vapeur. Pour la créer, il s’est associé à l’entrepreneur Matthew Boulton et se sont inspirés des travaux sur le même thème de Thomas Newcomen. De 1776 à 1800, Watt et Boulton perfectionnent leur machine. Ils obtiennent ainsi un quasi monopole sur le marché en donnant à la machine à vapeur beaucoup d’utilisations. La machine à filer semi-automatique par Samuel Crompton En 1779, Samuel Crompton combine le fonctionnement de deux machines à filer déjà existantes (la spinning jenny et le water frame) en utilisant l’énergie hydraulique pour produire un fil à tisser beaucoup plus résistant et de meilleure qualité. La mule-jenny devient donc le symbole de cette époque et de la croissance significative de la production de fil. Cette invention qui a révolutionné l’industrie est aujourd’hui conservée au Musée des Arts et Métiers à Paris. Le bateau a vapeur de Robert Fulton Nombreux sont ceux qui ont tenté de faire fonctionner un bateau à vapeur (ex : Denis Papin avec ses travaux sur la vapeur, puis Claude Jouffroy d’Abbans avec son Palmipède), mais Robert Fulton fut le premier à réussir. En 1801, il crée le Nautilus : le premier véritable sous-marin de l’histoire. En 1807, il construit le Clermont, un bateau à vapeur qui réalisera un trajet de 300 miles en plus de 60 heures (de New-York à l’Albany), une première pour l’époque ! Suite à cet exploit, la commercialisation du bateau à vapeur s’est étendue et démocratisée, d’abord en Amérique puis en Europe quelques années après. Seconde révolution industrielle Vers 1880 commence la seconde révolution industrielle. Elle se caractérise par l’utilisation et la maîtrise de l’électricité, ainsi que le développement considérable des chemins de fer et de la sidérurgie. Ces avancées mènent à une industrialisation encore plus forte de la société. Le courant alternatif par Nikola Tesla Nikola Tesla était un inventeur de génie, ayant déposé plus de 900 brevets. Il crée en 1883 le premier moteur à induction à courant alternatif, puis se rend aux États-Unis pour travailler aux côtés de Thomas Edison. Leur entente se teinte ensuite de rivalité : Edison défend l’utilisation du courant continu, alors que Tesla lui suggère de se tourner vers le courant alternatif. Suite à de longs débats, Tesla démissionne pour créer son entreprise : la Tesla Electric Light & Manufacturing. On lui doit aujourd’hui des inventions majeures, qui occupent notre quotidien ainsi que celui de l’industrie, telles que : le courant alternatif, la première télécommande (alors appelée teleautomaton), la tour de Tesla (première utilisation des ondes radio, dont l’invention est attribuée à tort à Guglielmo Marconi), la turbine à disques, et bien d’autres. Le courant continu de Thomas Edison Autre inventeur de génie, ami puis rival de Nikola Tesla, Thomas Edison a déposé au cours de sa vie plus de 1000 brevets. En 1879, il change la manière dont la population s’éclaire en perfectionnant la lampe à incandescence. Mais ce n’est pas sa seule invention, on compte aussi par exemple le phonographe (1977), le kinétographe (1891), le premier studio de production de films (1893), ou encore la lampe fluorescente (1895), ainsi que la première centrale électrique à charbon. Mais son œuvre la plus connue reste sa maîtrise du courant continu, dont il était un fervent défenseur. Il a passé beaucoup de temps à démontrer son inoffensivité pour l’homme. Le “Fordisme” d’Henri Ford Au début du XXème siècle, Henry Ford crée une nouvelle manière d’opérer dans les usines. Il popularise le travail à la chaîne et les lignes de montage, notamment pour concevoir son modèle iconique Ford T. Il s’inspire du taylorisme, modèle créé par Frederick Winslow Taylor. Ce modèle a largement participé à un gain de productivité qui répondait à une demande de production de masse. Il a cependant rapidement montré ses limites. Il s’est alors éteint petit à petit suite à la période des “Trente Glorieuses” et à ses nombreuses critiques. Troisième révolution industrielle Ici, les évolutions ont surtout été dans le domaine de l’informatique et des communications. Ces inventions ont premièrement impacté l’industrie, avant qu’elles ne se démocratisent dans la vie quotidienne. Le Spanning Tree Protocol de Radia Perlman Radia Perlman était, dans les années 70, l’une des seules femmes qui travaillaient sur la création d’Internet. Elle est notamment connue pour avoir mis au point le Spanning Tree Protocol (STP), servant à désactiver les liens qui peuvent créer une boucle dans un réseau. Radia a reçu de nombreuses récompenses pour ses travaux. En 2004, la Silicon Valley Intellectual Property Law Association l’a nommée Inventeur de l’année . Aujourd’hui, beaucoup la surnomment la « mère d’Internet. La création de Microsoft par Bill Gates Comment parler d’avancées technologiques sans mentionner le nom de Bill Gates, le fondateur de Microsoft ? Juste après avoir développé l’Altaïr BASIC, deux étudiants d’Harvard fondent Micro-Soft (plus tard renommé Microsoft) en 1975 : il s’agit de Bill Gates et de Paul Allen. Puis, alors que les ordinateurs portables se popularisent, les premières versions de

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