Catégorie : Aéronautique

  • Les plus grandes avancées techniques de l’industrie aéronautique

    Catégorie : Aéronautique

    Par Arthur Baron

    Le 12 février 2024

    Depuis plus de deux siècles, l’aviation a été un véritable laboratoire d’innovations technologiques et industrielles. Les avancées de l’industrie aéronautique ont façonné non seulement nos modes de déplacement. Mais aussi les fondements mêmes de l’industrie moderne et de la société. Des premières expérimentations audacieuses aux chaînes de production sophistiquées. Ces étapes de cette histoire ont été marquées par des avancées révolutionnaires qui ont propulsé l’aviation vers de nouveaux sommets.  Cette industrie en perpétuelle évolution a ouvert la voie à l’ère moderne des voyages aériens. L’industrie aéronautique a également connu et appris de ses erreurs, à travers les différents accidents aériens. Ces crashs ont permis de développer certains aspects de la sécurité autant au niveau des maintenances que dans les innovations techniques. Les prémices de l’industrie aéronautique Le premier vol humain La première évolution majeure de l’aviation, remonte au 17 décembre 1903, lorsque les frères Wright ont réalisé le premier vol humain motorisé.  Muni de leur avion, le Flyer, aux États-Unis. Cet exploit historique a marqué le début de l’aviation moderne et a ouvert la voie à un nouveau mode de transport révolutionnaire. Le Flyer, construit en bois et en toile, était propulsé par un moteur à essence développant environ 12 chevaux. Lors de ce vol inaugural, Orville Wright a piloté l’avion pendant 12 secondes, parcourant une distance d’environ 36 mètres à une altitude d’environ 3,5 mètres. Ce vol, bien que bref, a représenté une avancée spectaculaire dans le domaine de l’aviation, démontrant la possibilité pour l’homme de contrôler et de naviguer dans les airs à l’aide d’une machine plus lourde que l’air. Ce premier vol humain motorisé a suscité un grand intérêt et a rapidement attiré l’attention du monde entier. Les frères Wright ont continué à perfectionner leur technologie, réalisant des vols de plus en plus longs et contrôlés. Leur travail pionnier a jeté les bases de l’aviation moderne et a ouvert la voie à des développements ultérieurs tels que l’aviation commerciale, militaire et de loisirs. Ainsi, le premier vol humain motorisé des frères Wright en 1903 marque non seulement le début de l’aviation moderne, mais aussi le début d’une ère de découvertes et d’innovations qui ont façonné les avancées de l’industrie aéronautique. La démocratisation de l’avion L’avènement du vol commercial dans les années 1920 représente une fusion entre des progrès technologiques novateurs et une avancée historique majeure dans l’aviation. À cette époque, les avancées techniques ont permis de concrétiser la vision audacieuse de connecter les continents par les airs, ouvrant ainsi une nouvelle ère dans le domaine des voyages et du transport. Après les premiers exploits des pionniers de l’aviation au début du 20e siècle, tels que les frères Wright avec leur vol historique en 1903, le monde a commencé à voir le potentiel réel de l’aviation pour le transport de passagers. L’idée de lignes aériennes commerciales régulières a commencé à germer, mais ce n’est qu’au cours des années 1920 que cette vision est devenue réalité. Cet accomplissement historique a été rendu possible grâce à des progrès technologiques significatifs dans la conception des avions, les moteurs, la navigation et les infrastructures aéroportuaires. Les avions de cette époque ont été construits avec des matériaux plus avancés, offrant une plus grande stabilité et une sécurité accrue pour le transport de passagers. Les moteurs à piston ont été perfectionnés, fournissant la puissance nécessaire pour les vols commerciaux réguliers. Parallèlement, les avancées dans les systèmes de navigation, tels que les aides à la navigation et les balises radio, ont permis aux pilotes de voler sur des routes préétablies en toute sécurité. Les infrastructures aéroportuaires ont également été développées pour accompagner cette croissance, avec la construction de pistes d’atterrissage plus longues, de terminaux passagers et d’installations de maintenance. En combinant ces avancées technologiques avec une vision audacieuse et une détermination sans faille, l’avènement du vol commercial dans les années 1920 a ouvert une nouvelle ère dans le domaine de l’aviation, transformant radicalement la manière dont les gens voyagent et interagissent avec le monde. Cet exploit historique a posé les fondements de l’aviation commerciale moderne et a jeté les bases d’une industrie en plein essor qui continue de repousser les limites de l’innovation et de l’exploration. Le pilotage automatique L’introduction du pilote automatique dans les années 1930 représente un moment charnière dans l’histoire de l’aviation, combinant à la fois des avancées technologiques révolutionnaires et des innovations pratiques qui ont profondément transformé la manière dont les avions sont pilotés. Le pilotage automatique, surnommé « George » par les membres de la communauté aéronautique, offre une gamme de fonctionnalités. Initialement développé pour des tâches telles que la tenue d’altitude, de cap et de vitesse.  Les pilotes automatiques ont été améliorés pour inclure des fonctionnalités plus avancées telles que le maintien d’assiette et la navigation automatique. Ces avancées ont permis aux avions de voler de manière autonome sur des trajectoires spécifiques. Cette avancée dans l’industrie aéronautique s’est avéré particulièrement utile pour des missions spécialisées comme les sauvetages. Au fil des décennies, les pilotes automatiques ont continué à évoluer pour répondre aux besoins changeants de l’industrie aéronautique. Des systèmes spéciaux ont été développés pour des applications spécifiques, comme le vol en piqué pour des avions comme le Ju 87B, ou encore les « amortisseurs de rafales » conçus pour atténuer les effets des rafales de vent, améliorant ainsi le confort des passagers. De nos jours, les pilotes automatiques sont devenus des composants essentiels des avions modernes, offrant une précision et une fiabilité accrues tout en permettant de réduire la consommation de carburant par rapport au pilotage manuel. Ils sont souvent rendus obligatoires pour les avions de ligne de plus de vingt sièges par les réglementations de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), et sont couramment utilisés à différentes phases de vol, de la montée à l’atterrissage. En décembre 2019, les premiers décollages entièrement automatisés pour un avion de ligne par Airbus ont marqué une étape importante dans l’automatisation des vols, mettant en lumière les progrès constants dans le domaine du pilotage automatique et de l’automatisation des vols. Cette évolution continue témoigne de l’importance croissante des technologies d’automatisation dans l’aviation

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  • Accidents aériens : les 10 manquements techniques de l’industrie aéronautique

    Catégorie : Aéronautique

    Par Arthur Baron

    Le 18 janvier 2024

    L’aviation est le résultat d’un rêve que les hommes entretiennent depuis des milliers d’années, celui de pouvoir voler. Dans l’histoire de l’aviation, chaque catastrophe aérienne a laissé une empreinte indélébile, poussant l’industrie vers des améliorations continues en matière de sécurité et de technologie. De la tragédie du vol Lauda Air 004, avec son inverseur de poussée défectueux, à la mystérieuse disparition du vol MH370, chaque incident apporte son lot de leçons, de douleur et de progrès. Cet article plonge dans les récits de certains des accidents aériens les plus marquants, explorant les causes techniques, les circonstances et les conséquences qui ont façonné la sécurité aérienne telle que nous la connaissons aujourd’hui. Cependant, l’avion demeure le moyen de locomotion le plus sûr, voilà un petit rappel des statistiques concernant l’avion : Plus de chance de gagner au loto que de mourir lors d’un avion avec une probabilité de 1/12 millions. En comparaison la voiture est 72 fois plus dangereuse. Sur le trajet que vous allez parcourir, c’est presque 1 chance sur 10 milliards de mourir/ km Parmi les idées fausses courantes concernant les accidents d’avion, l’idée que les turbulences sont dangereuses est inexacte, car les avions sont spécifiquement conçus pour y résister. C’est donc seulement désagréable. L’aéromontgolfière ou le premier accident aérien de l’Histoire Dans les annales de l’aviation, peu de moments sont aussi significatifs et tragiques que le premier accident aérien de l’histoire, survenu le 15 juin 1785. Cette catastrophe impliqua l’aéronaute français Jean–François Pilâtre de Rozier et le physicien Pierre Romain, marquant un tournant décisif dans la compréhension des risques associés au vol. Le projet ambitieux de Pilâtre de Rozier visait à traverser la Manche de la France vers l’Angleterre. Inspiré par son précédent voyage réussi en ballon de Paris à Chantilly, il s’était associé avec Pierre Romain pour concevoir un engin révolutionnaire capable de réaliser cette prouesse. Ce ballon, baptisé « aéromontgolfière », était un hybride innovant combinant les principes des montgolfières à air chaud et des ballons à gaz. Prise de conscience sur les risques de la conquête des airs La conception de l’aéromontgolfière était en soi une prouesse technique. Haut de 22 mètres, l’engin se composait d’une sphère de gaz (charlière) surmontant une structure cylindrique à air chaud, une configuration destinée à maximiser l’autonomie et la maniabilité. Malgré son ingéniosité, ce design combinait aussi des éléments de risque significatif, notamment en raison de la volatilité du gaz hydrogène utilisé. Après plusieurs mois d’attente et de préparations à Boulogne-sur-Mer, Pilâtre de Rozier et Romain tentèrent finalement leur traversée le 15 juin 1785. Le vol semblait prometteur, mais à environ cinq kilomètres au large, un vent d’ouest les repoussa vers la terre. Subitement, le ballon commença à se dégonfler brutalement. Les circonstances exactes de l’accident demeurent floues, mais il est supposé qu’une déchirure dans le ballon à gaz, peut-être due à une manipulation incorrecte de la soupape, a entraîné une chute fatale, à seulement 300 mètres du rivage. Cette tragédie, survenue près de Wimereux, a marqué les esprits comme le premier accident mortel de l’histoire de l’aviation. Elle souligne l’audace et l’innovation des pionniers de l’aérostation, tout en rappelant les risques inhérents à la conquête des cieux. Leur héritage perdure, notamment à travers le terme « rozière », qui désigne aujourd’hui les ballons hybrides en hommage à Pilâtre de Rozier. Incendie d’hydrogène pour le LZ 129 Hindenburg L’accident du Hindenburg, survenu le 6 mai 1937, est l’un des incidents les plus célèbres et tragiques de l’histoire de l’aéronautique. Résultant de plusieurs défaillances industrielles, plusieurs facteurs clés ont contribué à la catastrophe. Contraint d’utiliser de l’hydrogène hautement inflammable à la place de l’hélium non inflammable en raison de restrictions d’exportation, le risque d’incendie du dirigeable était considérablement augmenté. La structure du Hindenburg, faite d’aluminium et recouverte d’une toile inflammable, a facilité la propagation rapide du feu. Les conditions météorologiques difficiles, avec des vents forts et une possible accumulation d’électricité statique, auraient pu déclencher l’incendie. Les procédures d’atterrissage de l’époque, nécessitant le largage de cordes pour la stabilisation au sol, présentaient des risques supplémentaires, surtout dans un tel contexte météorologique. De plus, les mesures de sécurité pour les dirigeables étaient insuffisantes, particulièrement en ce qui concerne l’utilisation de l’hydrogène. Cet accident tragique a mis fin à l’ère des dirigeables et a marqué un tournant dans l’industrie aéronautique, soulignant l’importance cruciale de la sécurité et entraînant des changements significatifs dans les pratiques de l’aviation. Défaillance dans le système de fermeture des portes sur le vol Turkish Airlines 981 Le 3 mars 1974, le vol 981 de Turkish Airlines, un McDonnell Douglas DC-10, a connu un destin tragique peu après son départ de l’aéroport de Paris Orly, en route pour Londres. Ce jour-là, l’aviation a été témoin de l’un de ses accidents les plus dévastateurs : l’écrasement de l’appareil dans la forêt d’Ermenonville, au nord de Paris, causant la mort instantanée de ses 346 occupants. L’accident, survenu seulement huit minutes après le décollage, a été déclenché par une défaillance catastrophique dans le système de fermeture des portes de soute. Une porte s’est ouverte en plein vol, entraînant une dépressurisation brutale et une perte de contrôle de l’avion. Les alarmes de pressurisation et de vitesse se sont déclenchées, mais il était trop tard. Le DC-10, plongeant vers le sol à une vitesse de 700 km/h, s’est désintégré à l’impact. Un défaut de conception mis en lumière dans l’accident Le désastre a mis en lumière un défaut majeur dans la conception du DC–10, spécifiquement dans le système de verrouillage des portes de soute. L’ouverture accidentelle de la porte a provoqué un affaissement du plancher où passaient les circuits de commande de vol, rendant l’appareil incontrôlable. L’enquête a révélé que ce défaut était connu, mais n’avait pas été corrigé sur cet avion. L’accident du vol 981 de Turkish Airlines reste un moment sombre dans l’histoire de l’aviation, soulignant l’importance cruciale de la maintenance et de la sécurité dans la conception des aéronefs. Il a conduit à des changements significatifs dans les normes de sécurité aérienne, en particulier

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  • L’avenir du transport aéronautique et spatial.

    Catégorie : Aéronautique

    Par Vladimir Rigolet

    Le 18 octobre 2022

    Le secteur du transport aéronautique et spatial est à l’aube d’une disruption majeure. Avec la crise écologique actuelle, les ingénieurs cherchent à développer des nouvelles méthodes pour voyager rapidement, confortablement et écologiquement. L’avenir du transport En Europe, l’avenir se tourne davantage vers le transport ferroviaire. Il est au cœur du plan de relance européen avec le « Pacte vert », dont l’objectif est de rendre le continent neutre en carbone d’ici 2050. L’Union européenne poursuivait déjà l’ambition de doubler le trafic de fret d’ici à 2050 et le trafic à grande vitesse d’ici à 2030.  Le 9 septembre 2022, Alstom a dévoilé le TGV M qui circulera sur le réseau national Français en 2024. Une nouveauté qui s’accompagne de la volonté des gouvernements européens de moderniser et de dynamiser le réseau ferroviaire.  L’année dernière fut annoncé le déploiement de trains de nuit pour voyager en Europe notamment avec la ligne Paris – Vienne. Mais aussi plus récemment avec le développement d’une ligne direct Paris – Berlin en TGV annoncé pour 2023. La Suisse a été le premier pays Européen à dynamiser le transport ferroviaire. Du haut de ses 41.285 km2 de superficie, la Suisse compte avec pas moins de 5.300 km de chemins de fer, qui permettent de dessiner 29.000km de lignes. C’est bien simple : c’est l’un des réseaux ferroviaires les plus denses d’Europe.  De nos jours, la façon de voyager est pensée différemment, que ce soit dans nos déplacements journaliers pour aller au travail, comme nos déplacements internationaux pour des vacances ou voyages d’affaires. Le vélo et les petits transports comme les trottinettes prennent de plus en plus de place dans nos villes. Les voitures sont de moins en moins présentes aux cœurs des grandes villes Européennes, et les moyens de transports dits doux prennent le dessus. Vers un monde sans transports aéronautiques ? Allons nous donc vers la fin du transport aéronautique ? Avec la nécessité d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Pour décarboner, certains gouvernements ont déjà imposé l’utilisation en petite quantité de carburants durables. Ce carburant est actuellement deux à quatre fois plus cher que le kérosène classique.  Cependant la recherche en ce qui concerne les autres alternatives se développent aussi. L’option la plus pertinente en ce moment est l’avion à hydrogène.  Airbus a déjà commencé à étudier les possibilités avec trois modèles de la gamme ZEROe (Zero emission) avec le turbofan, turboprop et le Blended-Wing Body. Le secteur de l’aviation est extrêmement compétitif et Boeing a annoncé le 18 Juillet 2022 sa trajectoire de transition vers le zero émission.  La compagnie EasyJet a confirmé son partenariat de long terme avec Rolls-Royce pour développer des avions à hydrogène et atteindre le « zéro émission » d’ici 2050. La compagnie affirme que les mesures engagées permettront de diminuer les rejets de CO2 des vols de 78 % en 2050 par rapport à 2019, par passager et par kilomètre, sous réserve que le développement de l’avion hydrogène s’accélère. En parallèle, le projet hyperloop d’Elon Musk bat de l’aile. En effet, offrant la vitesse de l’avion combiné au confort et à la praticité du train, le projet semblait pouvoir redéfinir la façon de voyager au sein d’un même continent. Seulement, le projet semble être abandonné petit à petit. Les projets sont tous plus ou moins à l’arrêt, en France et aux USA. Cependant, la compagnie Transpod elle continue les essais en France avec notamment une première piste d’essai près de Limoge. « Non, TransPod n’est pas mort. Nous sommes toujours vivants. Tout comme notre projet d’Hyperloop, » affirmait même Sébastien Gendron, son PDG. Seulement, ces moyens de transports nouvelle génération sont extrêmement coûteux, s’ ils venaient à voir le jour dans les prochaines années ce serait à un prix assez conséquent. Les entreprises réfléchissent tout de même à différentes façons de voyager toujours plus rapidement. Le spatial devient un secteur qui prend de plus en plus d’ampleur, particulièrement aux Etats-unis avec des compagnies comme Virgin Galactic, SpaceX, ou encore BlueOrigin. Regard tourné vers le spatial SpaceX a annoncé vouloir mettre en place des vols longs courriers en fusée d’ici 2027. En effet, l’entreprise spatiale souhaite proposer des vols ultra-rapides à bord de leur fusée Starship et affirme qu’il serait possible d’effectuer des vols Paris – New York en 30 minutes, Sydney – Zurich en 50 minutes, où encore Los Angeles – Shanghai en 36 minutes.  Seulement, en dehors de l’avantage que propose SpaceX pour effectuer ces voyages, c’est un véritable gouffre écologique qui se dessine. L’empreinte carbone de la fusée au décollage dépasse très largement celle d’un A380 en plein vol.  Le spatial passionne et attire. De nombreuses compagnies telles que Virgin Galactic, ou Blue Origin veulent proposer des vols touristiques à bords de navettes, où il sera possible d’admirer la terre, la noirceur de l’espace et même d’avoir l’expérience de l’apesanteur. L’Europe aussi se penche sur le sujet du spatial touristique. En effet, l’entreprise française Zephalto prévoit de mettre en service un ballon stratosphérique  pouvant s’élever à 25 km pour des vols touristiques bas carbone inédits pour 2025.  Le spatial reste tout de même un secteur niche en ce qui concerne le transport, mais reste une source de fantasmes pour les acteurs existants et entrants du transport de personnes. Les crises actuelles mettent un frein aux projets d’innovations de transport coûteux et énergivores. Avant de voir l’apparition de nouveaux moyens de transport novateurs, il est nécessaire de concevoir notre façon de voyager autrement. 

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  • 4 des plus grands échecs de l’industrie aéronautique

    Catégorie : Aéronautique

    Par Vladimir Rigolet

    Le 6 octobre 2022

    L’industrie aéronautique est extrêmement compétitrice. Les deux géants Boeing et Airbus se livrent une bataille sans relâche. Se démarquer en proposant l’avion à la pointe du confort, de la technologie, et de l’écologie, n’est pas chose facile. Leurs objectifs sont d’innover rapidement tout en continuant à faire du chiffre et en garantissant les avions les plus sûrs du marché. Voici 4 des plus grands échecs de l’industrie aéronautique. Le Concorde Le populaire avion franco-britannique avait tout pour séduire. Réputé pour être une prouesse technologique, l’avion permettait de relier Paris à New York en seulement 3 heures. Seulement, le Concorde était extrêmement énergivore et polluait beaucoup. De plus, l’avion faisait beaucoup de bruit lorsqu’il passait le mur du son, ce qui dérangeait les villes proches des aéroports.  Suite à l’accident du Tupolev, l’avion supersonique russe lors du salon du Bourget, les commandes pour le Concorde s’annulent toutes sauf pour les Français et les Anglais qui ont continué à utiliser le Concorde.  Cependant, l’élément déclencheur qui signa la fin du Concorde fut le crash lors du décollage à l’aéroport Charles-De-Gaulle le 25 juillet 2000. Le Boeing 737 max Depuis la fusion entre Boeing et McDonnell Douglas, la compagnie est commandée par Wall Street. Les ingénieurs de Boeing ont pendant longtemps alerté sur la dangerosité sur le fait que la sécurité soit négligée.   Boeing a malheureusement été trop rapide sur la conception du Boeing 737 Max. Ils ont dû rivaliser avec Airbus qui avaient annoncé la sortie de l’Airbus a320 neo qui était plus moderne et moins gourmant en énergie. Cependant, malgré les alertes faites par les ingénieurs, l’avion a été lancé sur le marché et ils ont juré qu’aucune formation pour le pilote n’était nécessaire. Associé à de multiples problèmes techniques et pannes, le Boeing 737 Max subit une suspension de vol dans le monde en 2019. Entre le 11 et 13 mars plusieurs nations ou compagnies aériennes décident d’interdire de vol tous les 737 Max, suite à deux accidents qui ont mis en cause le 737 Max juste après le décollage à 5 mois d’écart.   Le Boeing 787 Dreamliner Après une annonce et un lancement réussi pour le 787, le dreamliner est l’avion phare de chez Boeing. Un avion révolutionnaire tant sur le plan technologique que sur le modèle industriel. Une rupture avec ses prédécesseurs qui offre au dreamliner une communication à la hauteur des attentes.  Cependant, en 2007, l’avion prend du retard, pour des difficultés en ce qui concerne la conception de l’avion, pour assembler certains composants, mais aussi pour mettre en place le logiciel à bord. Les retards s’enchaînent donc, ce qui repousse la date du premier essai ainsi que celle du vol inaugural. C’est alors que toute la flotte de Boeing 787 est clouée au sol en 2013 pour cause de problèmes techniques. C’était la première fois depuis 34 ans que les États-Unis suspendent toute la flotte d’un avion. Les problèmes s’enchaînent pour le 787. Problème moteur , incendie à bord, incidents techniques, rien ne se passe bien pour le dreamliner. L’Airbus A380 Le fameux “Super Jumbo” avait au début tout pour séduire. Confortable, silencieux, et avec une capacité de 525 à 853 passagers, l’airbus A380 fait l’unanimité auprès des clients, notamment pour son confort et son prestige, mais fait cependant moins d’effet auprès des compagnies aériennes. Airbus a décidé en 2021 d’arrêter les livraisons pour l’A380. En effet, malgré l’admiration pour cet avion et malgré ses prouesses techniques, l’A380 est l’avion le plus cher de l’histoire de l’aviation. Plus coûteux que le concorde ou que l’A340, l’A380 fait partie des plus gros échecs de l’histoire de l’industrie aéronautique. Une grosse perte pour la compagnie Airbus qui espérait récupérer le monopole sur Boeing avec l’A380.  Airbus aurait surestimé le marché pour cet avion. Au début du programme à la fin des années 90, Airbus espérait un marché à hauteur de 1400 appareils dans le monde en 2020. Malheureusement, l’A380 aurait été commandé à 321 exemplaires seulement.  Le plus gros client de l’A380 est Emirates avec 178 avions commandés au total. Une commande qui s’accompagne de la volonté de la compagnie Emirates de devenir la compagnie la plus prestigieuse en matière de service et de confort.  De plus, tous les aéroports ne pouvaient pas accueillir l’A380, il fallait adapter les terminaux d’arrivées spécialement pour cet avion. Additionné à un coût de maintenance et de consommation très élevé, entre 23 000 et 26 000 euros par heure (Statista). Il paraît ainsi logique que les compagnies n’aient pas voulu opter pour ce modèle.

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