Comment le végétal transforme-t-il l’industrie agroalimentaire ?

industrie agroalimentaire végétal

En 2019, l’industrie agroalimentaire du végétal a représenté 10 milliards d’euros, autant que le marché du biologique. En 1989, il était recensé 300 produits contenant des protéines végétales. Aujourd’hui, c’est plus de 5 400 produits. Le réseau collaboratif d’investisseurs FAIRR révèle les résultats de l’étude «Appetite for Disruption : A Second Serving». Celle-ci dévoile que deux sociétés de l’industrie agroalimentaire sur cinq ont désormais des équipes dédiées au développement et à la mise en marché de protéines végétales comme alternative aux produits laitiers et à la viande. L’industrie agroalimentaire est à tournant, elle innove et se réinvente suivant ainsi les codes et les tendances actuelles.

Des solutions durables 

D’après une étude de IPSOS, les consommateurs ne consomment plus uniquement en pensant à ce qui est bon pour eux, mais aussi ce qui est bon et durable pour la planète.
En effet, l’impact environnemental est devenu un réel sujet pour l’industrie végétale. Les produits à base de viande consomment bien plus de ressources que les produits d’origine végétale. Les études ont démontré que passer à des produits d’origine végétale réduisent de façon significative les émissions de carbone et l’usage de l’eau.

De plus, Il faut environ 10 kilos de protéines végétales pour produire un kilo de protéines de bœuf, des protéines qui sont directement disponibles pour l’alimentation humaine surtout que 30% de l’espace libre sur la terre est utilisé à des fins de production de viande.

Mêmes bénéfices que pour la viande cellulaire, les rejets de méthane liés à la production de viande traditionnelle, sont 20 à 30 fois plus puissants en effet de serre que le CO2. Mais c’est aussi une industrie qui se retrouve très souvent au cœur de polémiques sur les conditions de traitement des animaux et leurs conditions de vie. Des rejets ainsi limités, avec une industrie moins polluante.

Un impact santé positif 

D’après de nombreuses études, la viande rouge a été mise en cause dans le développement de certains cancers et perturbations hormonales et des humeurs. Ce qui a poussé les consommateurs à réduire voire arrêter leur consommation de viande pour passer sur des produits végétaux.

Mais est-ce réellement positif pour la santé ?

De nombreux défenseurs de la viande affirment que consommer végétarien ou végan tous les jours peut entraîner des carences telles que le manque de protéines de bonne qualité et de fer.
Les industriels doivent donc trouver la bonne composition et formule pour leurs produits végétaux pour pouvoir fournir aux consommateurs les mêmes avantages de la viande traditionnelle.

Les produits végétaux ont cependant été pointés du doigt pour la présence excessive de sel et de matières grasses. La marque américaine Beyond Meat a rencontré un succès international à la suite de nombreux partenariats avec des chaînes de fast-food. Cependant elle s’est retrouvée au milieu d’un bad buzz suite à la composition de leurs produits qui étaient trop gras et contenait du Méthylcellulose, un additif qui sert d’épaississant. Cet additif, si il est consommé en grande quantité, peut engendrer des désagréments intestinaux. Un coup pour l’entreprise qui a enregistré une perte de chiffre d’affaires ainsi qu’une réduction de ses effectifs.

Au-delà de la volonté pour les consommateurs de consommer plus ou moins de viande traditionnelle, ils cherchent notamment à mieux manger et donc consommer des produits naturels sans additifs. C’est ainsi tout le défi des nouveaux acteurs de l’industrie agroalimentaire végétale.

Onami foods fait partie des start-ups de la foodtech à s’être lancée sur le marché des produits végétaux avec des alternatives aux produits de la mer. Il y a pour la marque, un pilier important qu’est le 100% naturel ou clean label, et ainsi 0 additifs chimiques. La seule marque sur la catégorie à avoir pris en compte cette approche pour contrer les critiques sur les produits ultra-transformés.

L’avenir de la consommation  

En 2031, 9 milliards d’habitants peupleront notre planète. D’après Onami foods, notre alimentation aura évolué et près de 40% des protéines consommées seront issues du végétal. D’après le rapport chiffré, d’un cabinet américain (Allied Market Research), la croissance de ce marché devrait progresser chaque année de 20,5% à l’horizon 2031, pour peser quelque 33,3 milliards de dollars. La progression sera la plus rapide en Europe avec une estimation à 21,2%, ainsi, l’Europe dominera le secteur en 2031.

Au dernier salon international de l’alimentation (SIAL), l’honneur était aux aliments végétaux. « Le fait marquant cette année est l’explosion de l’offre végétale », analyse Nicolas Trentesaux, directeur général du SIAL. Le salon a accueilli environ 265 000 professionnels de l’agroalimentaire, dont les grands acteurs émergents tels que La Vie ou HappyVore. Le focus a davantage été mis sur des recettes plus naturelles, un engagement éthique plus important, des ingrédients durables et des compositions moins sucrées, salées et grasses. Des offres plus saines, qui devraient les rendre moins discutables.


Les professionnels du secteur sont formels, l’avenir tendra davantage vers le végétal, mais il faut du temps pour que les consommateurs changent leurs habitudes. Mais de grands progrès ont déjà été faits depuis quelques années, de plus en plus de consommateurs souhaitent d’ores déjà réduire leur consommation de viande. Au delà d’être une mode, c’est un véritable changement de mode de vie qui tend à se répandre. Et ce sont les industriels les grands acteurs de ce changement. 

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